Déterminisme

Le monde est déterminé. C'est l'hypothèse de base et la condition de la science. Tout la confirme et rien ne plaide contre elle - surtout pas la mécanique quantique dont l'incertitude ne révèle que des limites pratiques, tout comme il est impossible de prédire le résultat d'un dé jeté sur une table ou le temps qu'il fera dans dix jours.

Le déterminisme s'oppose au fatalisme : si tout est déterminé, nous sommes tous responsables, car la moindre action a des conséquences.

Le déterminisme n'a aucune conséquence sur la liberté au sens courant. La liberté, loin de s'opposer au déterminisme, le requiert : pour être libre il faut que mes membres obéissent à mon cerveau. L'absurdité de la thèse inverse - qui voit dans l'indéterminisme un facteur de liberté - est évidente : en quoi suis-je plus libre si mes décisions sont le fruit de fluctuations quantiques aléatoires dans mon cerveau que si elles découlent rigoureusement de ma personnalité ? Etre libre, c'est ne pas être entravé, mais ce n'est pas ne rien être soi-même. Les déterminations internes, loin d'être une entrave à la liberté, en sont la condition.

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